Des scientifiques canadiens retournent sur une île de l'Arctique où des militaires ont déjà espionné des sous-marins soviétiques, durant la guerre froide, afin cette fois de mettre à l'essai une nouvelle génération de capteurs à la fine pointe de la technologie devant permettre de surveiller les eaux nordiques de plus en plus fréquentées que revendique le Canada.

Si un navire tente de franchir le passage du Nord-Ouest, à compter du mois d'août, le système désigné sous le nom de Canadian Arctic Night and Day Imaging Surveillance System (Candiss) permettra aux autorités de le savoir.

Luc Forand, de Recherche et développement pour la défense Canada (RDDC), à Valcartier, près de Québec, a affirmé que cette étape représentait «le premier pas d'enfant» du projet de surveillance.

M. Forand fait partie de l'équipe de chercheurs devant se rendre à Gascoyne Inlet sur l'île Devon, dans le Nunavut, afin d'y installer le système. Il a expliqué que l'objectif visé était de surveiller le trafic maritime le long du plan d'eau relativement étroit, large de 75 kilomètres, situé en face de Gascoyne Inlet.