Un agriculteur de Tingwick, Alain De Serre, a été la proie de vandales à une quinzaine de reprises au cours des deux dernières années.

Un agriculteur de Tingwick, Alain De Serre, a été la proie de vandales à une quinzaine de reprises au cours des deux dernières années.

Les méfaits perpétrés sur son terrain sont évalués, à ce jour, à plus de 50 000 $.

Les incidents ont débuté en 2006 lorsqu'un individu a arraché sa boîte à journaux. Deux semaines plus tard, c'était au tour de la boîte aux lettres de disparaître. La série d'événements s'est poursuivie avec la crevaison des pneus de deux tracteurs et le sabotage d'un moteur.

Les méfaits ont pris une nouvelle ampleur en 2007, alors que M. De Serre a noté un total de 35 crevaisons dans une seule journée. En février, c'était au tour de la tubulure qui amène l'eau d'érable vers la cabane à sucre d'être sectionnée.

Puis, en avril, un malfaiteur a enlevé l'eau de la bouilloire de l'érablière, causant ainsi la fonte de l'équipement. À lui seul, cet événement a causé des dommages de 25 000 $.

L'escalade de vandalisme a atteint son paroxysme récemment avec l'exécution de deux taures au cours de la nuit. Les bêtes auraient été tuées avec une arme à feu et des cartouches vides ont été trouvées dans le foin, à proximité.

Au cours des derniers mois, l'agriculteur a tenté d'ignorer les actes commis, mais il se dit maintenant inquiet pour lui et sa famille. "Nous savions que le vandale avait un couteau puisqu'il s'en servait régulièrement, maintenant nous savons qu'il a une arme à feu et qu'il n'hésitera pas à s'en servir", ajoute-t-il.

Alain De Serre a porté plainte auprès de la Sûreté du Québec à chaque épisode. Il s'est doté de systèmes d'alarmes pour ses principaux bâtiments et d'un système de caméras. Il a alerté tous ses voisins et a même pensé se procurer un chien de garde, mais il doute de son utilité.

"Mon voisin en avait un, mais il a mystérieusement disparu quelques jours avant qu'un nouvel acte de vandalisme ne soit perpétré. Nous sommes en campagne, les malfaiteurs peuvent arriver de n'importe où", croit-il, faisant allusion aux champs qui entourent sa résidence.

L'ex-conjoint

Selon Michel Fournier, de la Sûreté du Québec, l'enquête entourant ces événements aurait permis de relier l'ex-conjoint de la femme d'Alain De Serre à trois des actes de vandalismes perpétrés à la résidence du chemin Craig. Des accusations ont été portées contre Steve Larrivée devant les tribunaux et l'enquête suit son cours.

"Nous n'avons pas été en mesure d'accuser personne encore en lien avec certains des événements, dont l'exécution des taures. Nous sommes toujours à la recherche d'information qui nous permettra de mener le dossier jusqu'au procureur", dit M. Fournier.

Outre les accusations de méfaits, le résident d'Ham-Nord fait également face à des chefs de menaces, de bris de condition et de voies de fait. Il sera de retour devant la justice, à Victoriaville, le 12 septembre prochain.

Des enregistrements

Alain De Serre croit que c'est son union avec l'ex-conjointe de Steve Larrivée qui est à l'origine de cette vague de vandalisme. Il estime que Larrivée n'a pas accepté que son ex le laisse et il n'est pas capable de concevoir qu'un autre homme puisse s'occuper de son fils.

Le couple a eu maille à partir avec l'accusé à plusieurs reprises au cours des dernières années et ils ont pris bien soin de capter certaines conversations. À l'écoute de ces enregistrements, on peut entendre la voix d'un homme, qui est décrite comme étant celle de Larrivée par M. De Serre et sa conjointe, qui multiplie les menaces et les insultes envers ses interlocuteurs.

yanick.poisson@latribune.qc.ca