Le Canada a annoncé mercredi une série de mesures visant à mieux encadrer l'octroi de prêts hypothécaires afin d'éviter une «bulle immobilière» semblable à celle qui sévit actuellement chez son voisin américain.

Le ministère des Finances entend fixer à 35 ans la limite maximale de la période d'amortissement des nouveaux prêts hypothécaires, alors que les banques canadiennes proposent de plus en plus des prêts étalés sur 40 ans, a indiqué le ministère dont les nouvelles normes doivent entrer en vigueur le 15 octobre.

Les autorités exigeront aussi une mise de fonds minimale de 5% de la valeur du logement convoité et l'établissement de normes uniformes sur la cote de crédit minimale pour l'octroi d'un prêt hypothécaire, a ajouté le ministère des Finances dans un communiqué.

«Cette annonce témoigne de l'approche responsable et mesurée suivie par le gouvernement pour veiller à ce que le marché canadien du logement demeure solide et pour réduire le risque que le Canada vive une bulle immobilière semblable à celle qui s'est produite aux Etats-Unis», a assuré le ministère.

Au Canada, les prêts hypothécaires à risque représentent quelque 5% du marché immobilier résidentiel et la proportion des prêts hypothécaires en souffrance est inférieure à 0,3%, selon les données du ministère.

Plus des deux tiers des 12,4 millions de ménages canadiens sont propriétaires de leur logement, ce qui constitue le niveau le plus haut enregistré depuis 1971 selon une étude diffusée en juin par l'institut national de la statistique.

Toutefois, de ces 8,4 millions de ménages propriétaires, environ 58% payaient encore une hypothèque, un taux record depuis le début des années 70, précisait Statistique Canada.