Freinés par la hausse du coût de l'essence, une météo maussade et les fêtes du 400e, les vacanciers boudent les campings des régions éloignées du Québec.

«Cette année, on a mis les régions de côté», a déploré hier la vice-présidente de l'Association des terrains de camping du Québec, Danielle Paquin.

Selon elle, la fréquentation est en baisse de 15 à 20% dans le Bas-Saint-Laurent et de 15% dans le Charlevoix. La Gaspésie et le Saguenay sont affectés dans des proportions semblables, a-t-elle poursuivi, sans disposer d'estimation plus précise.

Les propriétaires d'établissements de plein air que La Presse a contactés dans ces régions ont tous les mêmes explications: la hausse du carburant, les nombreuses pluies et les festivités organisées à l'occasion du 400e anniversaire de Québec.

«Ça ne va pas fort du tout pour nous. La fréquentation est en baisse de plus de 50% par rapport à l'année dernière», a dit Louis Henley, réceptionniste au Camping La Baie de Gaspé.

Mais cette impopularité ne concerne pas uniquement les propriétaires de roulottes et de véhicules récréatifs.

Du parc national de la Pointe-Taillon (Saguenay), à celui de Gaspésie, en passant par le Bic (Bas-Saint-Laurent), les campeurs sont moins nombreux dans les parcs nationaux, a dit Isabelle Labarre, de la SEPAQ.

Mme Labarre a toutefois souligné que le taux d'hébergement total était en hausse de 8% dans le réseau de la SEPAQ.