Une accusation de voies de fait simple sans lésion a été enregistrée, hier matin, contre Jonathan Roy, relativement aux événements disgracieux survenus le 22 mars dernier, sur la glace du Centre Georges-Vézina de Chicoutimi lors d'un match entre les Saguenéens et les Remparts de Québec.

Sanctionnée par le procureur responsable du district de Chicoutimi, Me Denis Dionne, la poursuite a été assermentée aux alentours de 10 heures hier. Jonathan Roy comparaîtra au Palais de justice de Chicoutimi le 16 septembre prochain.

Son avocat, Jean-Louis Lemay, a refusé de commenter l'affaire. Le hockeyeur n'est pas tenu de se présenter en personne devant la cour puisqu'il s'agit d'une accusation sommaire.

Selon ce que Le Quotidien a appris, aucune charge ne sera retenue contre le père de l'accusé, l'ancien gardien de but étoile Patrick Roy, aujourd'hui entraîneur des Remparts de Québec de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ).

Âgé de 19 ans, Jonathan Roy, également un gardien de but, s'était jeté sur le cerbère des Saguenéens de Chicoutimi, Bobby Nadeau, lors d'une mêlée générale. Malgré le refus de Nadeau d'entreprendre le combat, le jeune Roy lui a violemment asséné une série de coups, avant de faire un doigt d'honneur aux partisans de l'équipe adverse.

S'il est reconnu coupable du crime qu'on lui impute, en vertu de l'article 266 (b) du Code criminel, le gardien des Remparts pourrait s'exposer à une amende maximale de 2000 $ et/ou de six mois d'incarcération.

La poursuite contre Roy fait suite à une enquête du service de sécurité publique de Saguenay, amorcée dès le lendemain des événements du 22 mars 2008.

L'accusé avait alors traversé la patinoire pour s'en prendre à son vis-à-vis, sous l'oeil approbateur de son père et entraîneur.

Les gestes de Jonathan Roy avaient été diffusés en boucle sur l'ensemble des réseaux d'information de l'Amérique du Nord, notamment en raison du statut de Patrick Roy, reconnu comme l'un des plus grands joueurs de l'histoire de la Ligue nationale de hockey.

Malgré des bandes vidéos qui semblent démontrer le contraire, Patrick Roy s'est toujours défendu d'avoir encouragé son fils à se ruer sur Bobby Nadeau. Les autorités de la LHJMQ ont néanmoins suspendu l'entraîneur pour cinq parties, jugeant que ce dernier avait incité l'un de ses joueurs à la violence.

Jonathan Roy avait quant à lui écopé de sept matchs de suspension.

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