Le Canada a fait de discrètes et fructueuses démarches auprès de la Chine, l'an dernier, pour autoriser les Nations unies à prolonger de 12 mois la mission de maintien de la paix à Haïti, révèlent des documents dévoilés récemment.

Pékin préférait une prolongation de six mois en attendant le vote au conseil de sécurité de l'ONU sur le sort de la mission haïtienne, en octobre dernier. Mais le Canada, les États-Unis et d'autres pays ont invoqué la fragilité de la situation sécuritaire dans l'île des Antilles pour prolonger la mission d'une année supplémentaire.

Des documents du département d'État américain, obtenus par La Presse Canadienne en vertu des lois américaines sur la liberté d'information, indiquent que le Canada a abordé cette question avec la Chine au sommet du G-8 de l'an dernier, en Allemagne. On y cite un fonctionnaire canadien qui affirme que les Chinois comprenaient l'importance d'une extension d'un an et y étaient réceptifs.

La force de sécurité onusienne, qui compte plus de 7000 soldats et 2000 policiers, a succédé à la force de sécurité qui avait été déployée, sous le commandement des États-Unis, après le renversement du président Jean-Bertrand Aristide, en février 2004.