Qui se portera acquéreur du lac Bleu d'Ange-Gardien, mis en vente par la famille Mercure? À l'heure actuelle, ni la municipalité ni les riverains ne veulent en devenir propriétaires pour diverses raisons.

La municipalité a récemment annoncé au comité des riverains du lac qu'elle n'avait pas l'intention d'acheter le plan d'eau artificiel, créé dans les années 1960, à la suite de prélèvements de sable.

«La question est pourquoi on en voudrait, indique le maire Rosaire Houle. Il n'y a pas de plage et aucun accès pour tout le monde. On n'a aucun avantage à avoir ça», justifie-t-il.

Le maire estime que la responsabilité du lac revient à ceux qui en bénéficient, c'est-à-dire les riverains. «On ne peut pas taxer tous les contribuables alors que c'est une partie des gens qui en profitent», dit-il.

«Il y en a d'autres qui ont des petits lacs privés. On ne peut pas commencer à acheter tous les trous d'eau», illustre-t-il, en ajoutant «qu'aujourd'hui, il est facile de transporter les problèmes chez les autres».

Rappelons que le lac Bleu a été mis en vente par la famille Mercure, l'hiver dernier, pour la somme symbolique d'un dollar. Elle l'a offert à la quarantaine de riverains.

Ces derniers ne sont toutefois pas intéressés par l'achat du lac. «On leur a posé la question et la majorité des gens ont voté pour que le lac soit public et non privé», affirme Lise Larose, membre du comité des riverains.

La principale raison: les coûts récurrents. Mme Larose explique notamment que les deux assureurs que le comité a contactés leur factureraient 5000 $ annuellement.