Des retombées économiques importantes pourraient atterrir dans la région dans les prochaines années grâce au modèle CSeries dont Bombardier a annoncé dimanche le lancement.

Plusieurs sous-traitants se réjouissent de l'importante nouvelle, dont l'entreprise Henri-Liné, qui se spécialise notamment dans la production de machines destinées à la fabrication de pièces pour avions. Elle est l'une des rare à avoir été approchée de façon plus concrète.

La succursale irlandaise de Bombardier qui s'est vue chargée de la construction des ailes des futurs avions lui a demandé une soumission dans le but de bâtir son budget de production. «Et il est possible qu'on soit approchés pour d'autres machines», laisse entendre le directeur général de l'entreprise, Guy Lalonde.

Mais une soumission, c'est loin d'être un contrat. «On ne sait pas combien de machines seront requises, quand elles devront être livrées, si on sera, à ce moment-là, occupés avec d'autres contrats, etc. Si Boeing et Airbus nous passent moins de commande, on n'aura pas besoin d'embaucher du personnel. Mais s'ils maintiennent leur demande, on parle peut-être d'une augmentation de 20 % de la main-d'oeuvre», explique M. Lalonde.

Une main-d'oeuvre, cependant, très spécialisée et difficile à recruter, selon plusieurs entreprises. «C'est un problème depuis les cinq dernières années. La main-d'oeuvre qualifiée pour l'aéoronautique se fait rare. On est en recherche de personnel depuis plusieurs semaines et on ne trouve pas, même si on est en contact constant avec les écoles professionnelles», soutient Stéphane Ouellet, co-propriétaire et directeur des ventes de l'entreprise Automatech.

Cette dernière se spécialise dans l'outillage, l'assemblage, le prototypage et la fabrication de pièces structurales en séries.

Guy Lalonde est du même avis, mais il ajoute ne pas avoir peur de perdre de contrats. «Je vois cette situation plus comme un défi. Et pour l'instant, je pense qu'on est capable de faire face à la musique», mentionne-t-il.