En ce qui concerne l'éditorial de Pierre Jury (La gageure risquée de Dion, LeDroit, 26 juin), nous pouvons tous nous entendre sur un point : l'environnement est important et mérite vraiment qu'on y pense et qu'on le prenne en considération.

En ce qui concerne l'éditorial de Pierre Jury (La gageure risquée de Dion, LeDroit, 26 juin), nous pouvons tous nous entendre sur un point : l'environnement est important et mérite vraiment qu'on y pense et qu'on le prenne en considération.

C'est justement pourquoi Stéphane Dion a présenté le Tournant vert libéral. L'idée d'alléger les impôts sur les revenus pour les réorienter vers la pollution - l'idée maîtresse de notre plan - est soutenue par de nombreux économistes de réputation internationale, tels qu'Edwin Glaeser, professeur d'économie à Harvard, Mark Jaccard, professeur d'économie environnementale à l'université Simon Fraser, le secrétaire général de l'OCDE, Angel Gurría, et le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz.

Nous ne demandons pas aux Canadiens de nous croire sur parole lorsque nous affirmons que le Tournant vert sera fiscalement neutre. Nous leur demandons de faire confiance à la vérificatrice générale, car nous allons inscrire cette neutralité fiscale dans la loi et la vérificatrice générale va nous demander des comptes à chaque année.

Une augmentation du prix de la pollution aura des répercussions sur tous les citoyens, qu'ils aient un salaire dans les six chiffres ou qu'ils touchent le salaire minimum avec une charge fiscale légère. Mais nous comprenons que les personnes ayant peu de moyens puissent avoir besoin d'une aide supplémentaire. Pour cette raison, notre plan prévoit des mesures qui contribueront à compenser le coût de sa mise en oeuvre pour les Canadiens ayant un faible revenu et ne profitant pas de grosses baisses d'impôts.

De tels plans ont déjà fait leurs preuves ailleurs. Ainsi, la Suède a mis en oeuvre une taxe sur le carbone en 1991. Selon les calculs, cette taxe a permis de réduire les émissions de gaz à effet de serre en 2000 de 20 à 25 %, plus que n'importe quelle autre mesure n'aurait pu le faire. En outre, l'économie suédoise demeure l'une des économies les plus dynamiques et les plus compétitives au monde, grâce à des entreprises progressistes qui voient loin.

Comme l'a dit M. Dion lors du lancement du Tournant vert : "Les Canadiens savent très bien que face aux nouveaux défis qu'il nous faut affronter, notamment celui des changements climatiques, il n'est plus possible de se fermer les yeux. Il faut être courageux et audacieux."

Notre plan est fondé sur les avis d'experts et les initiatives réussies par d'autres pays et prend en compte ses répercussions, pour le mieux-être de tous les Canadiens.