Les grands hôtels montréalais sont particulièrement touchés par l'absence des touristes américains. La plupart d'entre eux connaissent une diminution d'au moins 20% de leur fréquentation cet été. Et le 400e anniversaire de la fondation de la ville de Québec serait à blâmer...

«Forcément on a moins de touristes américains, parce qu'ils sont de moins en moins intéressés à venir à Montréal», explique Monica Orr, porte-parole de l'hôtel InterContinental, où environ 45% de la clientèle est américaine.

Chez Sofitel, dont la majorité de la clientèle est composée d'entreprises, les effets du 400e anniversaire de la Vieille Capitale se font particulièrement sentir. «Ce n'est pas seulement la crise économique aux États-Unis qui explique l'été difficile que l'ont vit. Le 400e nous fait très mal», explique le porte-parole François Marceau. L'hôtel montréalais prévoit subir une perte de revenus d'au moins 50 000$ cet été. «Uniquement dans les premières semaines de juillet, on a connu une baisse de revenus de 25% par rapport à l'an dernier.»

«Plusieurs congrès internationaux ou d'affaires qui seraient venus à Montréal ont décidé d'aller à Québec», regrette M. Marceau.

Les dernières statistiques de l'Office du tourisme de Québec confirment cette perception. Alors que les hôtels de Montréal ont perdu 20% de leur clientèle, ceux de Québec ont gagné 12% de clients. Cela force les hôteliers montréalais à «faire preuve de beaucoup d'inventivité et de persévérance, croit Mme Orr. Nous n'avons pas le choix de nous tourner vers d'autres marchés comme l'Asie, la Grande-Bretagne et les pays qui utilisent l'euro.»

Les hôteliers montréalais n'abandonnent pas les États-Unis, assure toutefois M. Marceau. «Comme beaucoup, nos efforts sont concentrés sur les autres marchés. En même temps, on tente d'être patients avec nos amis américains.»