Une nouvelle étude conclut qu'environ quatre immigrants sur 10 arrivés au Canada au cours de l'année 2000-2001 ont envoyé de l'argent à l'étranger à leur famille ou à des amis pendant leurs quatre premières années passées au pays.

Statistique Canada a indiqué mercredi qu'environ 41 pour cent des immigrants ont envoyé de l'argent dans leur pays d'origine au moins une fois au cours de leurs premières années en sol canadien. Entre les six et 24 premiers mois de leur arrivée, 23 pour cent des immigrants ont fait de même, avec des versements d'une moyenne de 2500 $ par personne.

Une seconde étude de Statistique Canada a permis d'apprendre que les transferts de fonds personnels vers l'étranger par tous les Canadiens, et non uniquement les immigrants, atteignaient une moyenne de 1,5 à 2 milliards $ par année entre 2002 et 2007. Le chercheur Denis Caron a qualifié les transferts de fonds personnels «de nouvel enjeu dans l'économie canadienne», dont le produit intérieur brut dépasse 1000 milliards $.

L'étude du bureau fédéral a établi que la proportion d'immigrants qui envoient de l'argent vers l'étranger est la plus importante chez les individus provenant des Philippines et d'Haïti. En revanche, les expatriés venus de France, de Grande-Bretagne et de Corée du Sud sont les moins nombreux à faire de tels transferts.

Statistique Canada a souligné que des facteurs comme le revenu, les obligations familiales au Canada et à l'étranger, et la démographie déterminent la probabilité de voir les immigrants procéder à des versements monétaires.

Des données de la Banque mondiale datant de 2004 ont semblé indiquer que les transferts de fonds représentaient une source de revenu importante pour les populations des pays en voie de développement.

Les versements d'argent comptaient pour environ 20 à 30 pour cent du produit intérieur brut des pays comme Haïti, le Lesotho et la Jordanie, et pour environ 10 à 19 pour cent dans plusieurs autres pays comme la Jamaïque, les Philippines et la République dominicaine.