L'inquiétude suscitée au Québec par l'agrandissement d'un dépotoir dans le nord de l'État de New York n'est pas justifiée, selon George Eades, le porte-parole de l'organisme chargé du projet.

Selon lui, les craintes des municipalités québécoises situées à proximité de la frontière n'ont pas leur raison d'être. «Il n'y aura pas de problème», dit-il d'un ton rassurant. «Nous avons fait des recherches pendant des années. Notre système d'endiguement est un des meilleurs en Amérique du Nord.»

Cet ingénieur diplômé de l'Université McGill travaille pour le Franklin County Waste Management Authority (FCWMA) depuis 10 ans. «Je vis au Québec, dans la vallée de Châteauguay. C'est dans mon intérêt de m'assurer que les nappes phréatiques ne soient pas contaminées.»

«Le FCWMA appartient au comté de Franklin, ce n'est pas une entreprise privée. Le profit à court terme ne nous intéresse pas», assure M. Eades.

L'ingénieur canadien précise également que les déchets de la ville de New York ne seront pas importés dans le dépotoir de Westville, contrairement aux rumeurs. «New York est à 600 km de notre comté, c'est trop loin», lance-t-il.

Malgré ces propos rassurants, Stéphane Gendron, le maire de Huntingdon, n'en démord pas. Il sollicite l'aide de Québec et d'Ottawa dans ce dossier. «Nous ne voulons plus servir de tampon pour une infrastructure qui a embêté sérieusement la Ville par le passé, plus particulièrement lors de l'immense incendie du début des années 90 où l'on a dû intervenir pour combattre les flammes», dit le maire Gendron.