Une entreprise montréalaise abritait des sites Internet liés à des organisations que le Canada considère comme terroristes, a révélé Radio-Canada, vendredi

Selon une enquête du réseau d'État, le Hezbollah et le Hamas utilisaient un fournisseur canadien, l'entreprise iWeb, pour héberger leur site Internet.

Si la section anglaise des sites ne semblait pas poser problème, celle rédigée en arabe comprennait un échange où l'on expliquait comment fabriquer une bombe. On explique aussi comment faire passer pour une roche une bombe placée en bordure de route.

Un résident israélo-canadien de Toronto a découvert ses sites et a porté plainte auprès de iWeb. Les sites en question ont été fermés en soirée.

Les branches armées du Hezbollah et du Hamas ont été reliées dans des dizaines d'attentats à la bombe et autres actes terroristes. Les deux mouvements, maintenant des partis politiques, figurent sur la liste des organisations terroristes du gouvernement canadien. Cela fait en sorte qu'il ne peuvent opérer au Canada et que les Canadiens ne peuvent y contribuer.

Les administrateurs de iWeb se sont défendus en affirmant qu'il est pratiquement impossible de savoir exactement ce qui se retrouve sur les 30 000 sites que ses serveurs hébergent. Ils ont ajouté que leurs clients, qui proviennent de 140 pays, s'inscrivent et paient directement en ligne et revendent souvent leur espace dans les serveurs à des tierces parties.

Les responsables de l'unité antiterroriste de la GRC soutiennent qu'il n'est pas nécessairement illégal d'abriter des sites Internet de groupes terroristes, puisqu'on ne peut faire de liens directs entre le fournisseur et les groupes en question. D'ailleurs, souvent, ces sites peuvent exister à l'insu des serveurs.