Malgré la pénurie de médecins et de professionnels de la santé qui touche l'ensemble du pays, Montfort estime qu'il sera en mesure de recruter de nouveaux employés pour offrir tous les services dont il a la responsabilité.

Malgré la pénurie de médecins et de professionnels de la santé qui touche l'ensemble du pays, Montfort estime qu'il sera en mesure de recruter de nouveaux employés pour offrir tous les services dont il a la responsabilité.

Les secteurs de la santé mentale, de l'obstétrique-gynécologie et des soins critiques, qui comprennent les soins à l'urgence et les soins intensifs, sont particulièrement touchés par le manque de personnel. "On ne peut pas s'arrêter à parler de pénurie. Si on ne parle que du négatif, on ne peut pas attirer des gens. Il faut mettre l'emphase sur ce qui fait notre différence comme les meilleures pratiques, les meilleurs équipements, le travail d'équipe, le perfectionnement professionnel et la reconnaissance. On doit miser sur des conditions gagnantes", affirme le président-directeur général de Montfort Gérald Savoie.

Il croit qu'il faudra de 10 à 15 ans pour corriger la situation et augmenter le nombre de diplômés. "Nous ne sommes pas encore dans le creux de la vague. En Ontario, les infirmières diplômées ne représentent que 50 % des besoins de l'ensemble de la province. On doit donc recruter partout et la compétition est là par la force des choses. C'est la réalité", précise-t-il.

Gérald Savoie croit que le nouveau modèle de service qui est en train de s'implanter, comme la mise sur pied d'une équipe de santé familiale à Orléans, est l'une des solutions au manque de personnel. "L'époque où chacun avait sa spécialité ne fonctionne plus. Le travail interdisciplinaire en équipe est la réponse, notamment avec la présence des infirmières praticiennes qui ont plus de responsabilités."

Il mise également sur l'augmentation du nombre d'étudiants inscrits à la faculté de médecine de l'Université d'Ottawa. Il y a sept ans, ils étaient 76 à faire leur entrée en médecine. Ils sont aujourd'hui 160 dont près de 50 sont des francophones, souligne le patron de Montfort.

"Je suis convaincu que nous serons capables de recruter tous les professionnels dont nous avons besoin. Le pire qui puisse arriver si nous n'avons pas suffisamment de ressources, nous offrirons alors moins de service. Mais je ne veux pas penser de cette façon."

Face à cette pénurie, Gérald Savoie assure que Montfort conservera sa mission francophone. "Trouver des francophones ou des gens qui sont bilingues demeure un défi encore plus grand dans ces conditions. On est les seuls en notre genre et on est par le fait même condamné à l'excellence. Il faut toujours travailler 10 fois plus fort. Mais on ne fera aucune concession par rapport à notre mission."

À son avis, la dernière solution demeure le recrutement au Québec, au Nouveau-Brunswick et à l'étranger.

Montfort devrait fonctionner à pleine capacité dès décembre 2009 soutient le pdg.

cbarriere@ledroit.com