Les parcs d'attractions de Walt Disney ont décidé de s'attaquer de front au problème de la pollution de l'air. Depuis quelques années, les bombes des feux d'artifice sont projetées grâce à un système de compression d'air plutôt que par de la poudre à canon. On y propulse également des projectiles qui contiennent de la nitrocellulose, un suppresseur de fumée. Résultat: les feux produisent 90% moins de particules fines respirables.

Cette technologie a été mise au point pour l'armée américaine par le Los Alamos National Laboratory, au Nouveau-Mexique. Depuis huit ans, elle est commercialisée notamment pour Disney par la société américaine DMD Systems.

Selon le copropriétaire de l'entreprise, Michael Hisky, il y a lieu de se pencher sur la pollution créée par la pyrotechnie. «Ça n'a évidemment pas le même effet sur l'environnement que la pollution automobile, mais ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas tenter de limiter cet effet.»

Du côté de La Ronde, le directeur technique des feux, Paul Csukassy, a affirmé qu'il faudrait 10 ou 15 ans avant que l'on puisse utiliser cette technique: «En ce moment, c'est extrêmement cher parce que le marché n'est pas assez développé.»

Michael Hisky affirme que ses feux d'artifice coûtent plus cher que les bombes chinoises mais qu'ils se vendent au même prix que les pièces fabriquées aux États-Unis. Il croit que ce n'est pas l'industrie qui changera la donne. «Sans une réglementation des gouvernements, ça ne vas pas bouger.»

Claude Gagnon, chimiste au Réseau de surveillance de la qualité de l'air de Montréal, partage ce point de vue: «Il faut se demander s'il faut imposer des limites et s'il existe des solutions. On ne veut pas la fin des feux à La Ronde, c'est l'un des concours les plus importants au monde! Mais il faut peut-être se tourner vers des solutions plus vertes.»