Il aura fallu un événement tragique pour s'apercevoir que le nouveau système de déploiement dynamique du système ambulancier s'avère efficace.

Le porte-parole de la Corporation de transport ambulancier du Québec (CTAQ), Claude Larouche, précise que ce sont des ambulanciers de Normandin qui ont été les premiers à intervenir sur les lieux de l'accident de travail mortel du rang 5 à Bégin.

"Les ambulanciers de Médinord regagnaient leur territoire lorsque l'appel est entré. Comme ils passaient par Saint-Ambroise, ils ont été appelés à se rendre sur les lieux. Ça n'aurait pas été possible auparavant avec le système qui était en place", explique Claude Larouche.

Au total, quatre ambulances ont été dépêchées sur les lieux. Les ambulanciers ont effectué neuf transports vers le centre hospitalier de Chicoutimi. Ils y ont amené le corps du jeune Maxime Hudon, de trois blessés légers et de cinq travailleurs ayant subi un choc post-traumatique.

C'est le superviseur en fonction, Sylvain Dufour, qui a communiqué l'état d'urgence. Coïncidence, M. Dufour est originaire de Bégin. Il va sans dire qu'il connaissait très bien les victimes de l'accident de travail et les occupants de la résidence où le drame a eu lieu.

"Même si je connais très bien les gens qui étaient sur place, j'ai dû faire fi de cet élément. Comme il y avait un état de panique, mon premier rôle était de rassurer les gens et de leur venir en aide.

"Dans une situation comme celle-là, je dois avoir toute ma tête pour prendre la bonne décision", dit-il.

Sylvain Dufour s'est aperçu assez rapidement que le jeune Hudon était en arrêt cardio-respiratoire. Après les constatations et les communications avec un médecin, il s'est rendu compte que les chances de survie de l'adolescent étaient nulles.

"Dans des cas comme ça, il ne faut pas créer de faux espoirs aux proches. Il faut leur dire la vérité, même si elle n'est jamais facile à dire. C'est vraiment le côté le plus dur de la profession", de noter M. Dufour.

Même si l'avant-midi du 16 juillet a été difficile, le superviseur de la CTAQ a tout de même vu à apporter les soins nécessaires aux autres blessés et aux gens qui vivaient un choc nerveux.