Le journaliste Dominique Clift est mort le vendredi 18 juillet à 77 ans.

Issu d'une famille ayant une tradition journalistique, M. Clift a fait des études en sciences économiques à l'Université de Saarbr-cken (Allemagne) avant d'entrer au service du quotidien Montreal Star dans les années 50 pour y tenir une chronique municipale.

Durant les bouillonnantes années 60, on le retrouve sur la colline parlementaire à Québec, où il travaille successivement pour le Montreal Star, le Globe and Mail, le Toronto Star et La Presse. Il a aussi oeuvré à l'agence Presse Canadienne.

«C'est à La Presse, avec Richard Daigneault, que Dominique Clift inaugura la chronique La démocratie au Québec», rappelle son beau-frère dans un courriel. Ce dernier qualifie cette chronique de «l'une des plus perspicaces et des plus suivies parmi les analyses politiques et économiques du Québec d'après 1960».

Parfaitement bilingue, Clift a obtenu le prix du Gouverneur général du Canada dans la série «Essai» en 1979 pour son ouvrage intitulé Le fait anglais au Québec, écrit en collaboration avec sa collègue Sheila Arnopoulos. Il était aussi l'auteur d'Un pays insoupçonné et Le déclin du nationalisme au Québec.

M. Clift a traduit plusieurs ouvrages tels que À visage découvert de Lucien Bouchard et Le Parti québécois de Graham Fraser, aujourd'hui commissaire aux langues officielles du Canada.

Neveu de l'auteure Marguerite Lescop, il laisse dans le deuil son épouse Pauline et ses trois enfants, Nicolas, Valérie et Isabelle, issus de son premier mariage.