Paquerette Therrien a eu la frousse de sa vie. Jeudi soir dernier, elle a fait la macabre découverte d'un crâne humain derrière le cimetière du secteur Dolbeau.

"Je vais avoir cette image là gravée dans la mémoire pour longtemps", s'est-elle exclamée en relatant son histoire sur les lieux.

La femme de Dolbeau-Mistassini marche régulièrement dans ce secteur boisé situé derrière le cimetière dolmissois. Jeudi soir, elle remarque une forme sur un amoncellement de sable nouvellement arrivé. "Je me suis approchée. J'ai tassé avec un bout de bois ce qui ressemblait à un crâne. Il a alors déboulé le button et là je me suis rendu compte que c'était vraiment un crâne. Il avait la mâchoire déplacée. Ce n'était vraiment pas beau à voir", relate-t-elle encore estomaquée par la scène.

Sous le choc, elle va chercher son père, Yvon Gaudreault, pour lui montrer sa découverte. Ils décident d'appeler les policiers, ne sachant pas à quoi ils avaient à faire. "Est-ce qu'il s'agissait d'un meurtre? Est-ce qu'il y avait d'autres ossements sous le tas de terre", s'exclame-t-elle.

Enquête

Les policiers ont ouvert une enquête pour déterminer la provenance du crâne. Rapidement, on a écarté la thèse du meurtre. "Nous avons sécurisé la scène. Nous avons pris des photos. Il n'y avait pas d'empreintes. Après enquête, nous avons déterminé que ce crâne provenait du cimetière. De plus, son état de décomposition avancé, nous laisse présager qu'il avait plus de quarante ans. Il serait inutile de pousser les démarches pour connaître l'âge exact des ossements", explique le directeur du poste de la Sûreté du Québec Maria-Chapdelaine, Hugues Lavoie. Comme il n'y a pas d'infraction criminelle, la police s'est retirée de l'enquête.

Jean-Paul Béland responsable du cimetière à la paroisse Sainte-Thérèse D'Avila, explique qu'il s'agit d'une malencontreuse erreur du fossoyeur. "C'est un vieux cimetière. Il y a des ossements qui ont été déménagés d'un autre cimetière dans les années 60. Comme les registres ne sont pas exacts pour certains endroits, l'entrepreneur a dû, sans le faire exprès, creuser sur un emplacement déjà occupé", affirme-t-il.

Depuis plusieurs années, le fossoyeur retire la terre pour déposer le cercueil dans la fausse et puis il remet la terre. Ensuite, il se débarrasse de la matière excédentaire à la limite du cimetière près d'une coulée.

Le responsable ainsi que le curé de la paroisse, André Boudreault, assurent que la même erreur ne se reproduira plus. La situation sera corrigée.