Le 1er juillet a été plus paisible que dans le passé pour de nombreux Montréalais. La crise du logement s'étant atténuée, très peu de ménages se sont retrouvés à la rue. Et la Ville de Montréal a reçu un faible nombre d'appels de détresse.

Hier midi, 65 ménages avaient eu recours aux services d'aide offerts par l'Office municipal d'habitation de Montréal. De ce nombre, 25 étaient en attente d'être logés chez des proches et près de 30 autres avaient déjà signé un bail, mais attendaient de pouvoir déménager.

Seulement 11 ménages n'avaient toujours pas trouvé de logement et devaient être hébergés par la Ville. Au plus fort de la crise du logement en 2002, 169 ménages étaient logés aux frais de la Ville.

La ligne téléphonique d'urgence de l'Office municipal d'habitation a été sollicitée 224 fois hier, par rapport à 648 fois l'an dernier. «La situation du logement à Montréal s'est beaucoup améliorée. Le taux d'inoccupation qui était de 0,6% en 2002 est maintenant à 3,1%. Nous avons fait beaucoup d'efforts pour régler le problème et je suis content de voir que cela a porté fruits», dit Cosmo Maciocia, responsable de l'habitation au comité exécutif de la Ville de Montréal.

Pour le Front d'action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), la situation du logement à Montréal s'est améliorée, mais certains problèmes demeurent. Par exemple, seulement six ménages aidés par la Ville cette année ont obtenu une aide financière au loyer d'urgence. «C'est trop peu», dit le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant.

L'organisme déplore aussi que les grands appartements abordables soient encore très difficiles à trouver à Montréal. «Le taux d'inoccupation des loyers de trois chambres et plus est de 0,7%. Pour les familles à faible revenu, c'est encore difficile de se loger à Montréal», dit le coordonnateur du FRAPRU, François Saillant. Au contraire, le taux d'inoccupation des studios est de 5,6%. «Cette donnée fausse le portrait réel des logements à Montréal», mentionne M. Saillant.

M. Maciocia reconnaît que le nombre de logements abordables reste un problème dans la métropole. «Il manque de quatre et demi abordables et de grands logements pas trop chers pour les grosses familles», dit-il.

Pour corriger le problème, Montréal espère continuer de construire des logements sociaux. De 2002 à 2005, 5026 logements sociaux et communautaires ont été construits dans la métropole et M. Maciocia prévoit que 5000 autres le seront dans les prochaines années.