Les Producteurs laitiers du Canada (PLC) ont soutenu jeudi que l'explosion des prix du carburant les affectait grandement et qu'ils pourraient être contraints d'augmenter les prix du fromage, du beurre et de la crème glacée notamment.

L'ajustement des prix dans ce secteur s'effectue normalement le 1er février de chaque année, mais les producteurs réclament une exception à la pratique en raison de la crise.

Les Producteurs laitiers du Canada ont demandé à la Commission canadienne du lait de permettre une hausse de 3,5 cents le litre sur le lait industriel, qui est utilisé dans la fabrication du fromage, du beurre, du yogourt et de la crème glacée. Il n'a pas été question d'une augmentation du prix de la pinte de lait.

Le président du conseil des PLC, Jacques Laforge, a confié que la hausse de 3,5 cents le litre signifierait une augmentation des prix pour les consommateurs de l'ordre de 4 pour cent. Il a ajouté que si la requête était approuvée, la hausse des prix serait probablement effective à partir du 1er septembre.

Mais l'Association canadienne des restaurateurs et des services alimentaires s'est opposée à la requête, soutenant qu'augmenter encore davantage les prix des produits laitiers pourrait entraîner leur retrait du menu de plusieurs restaurants.

Le vice-président de l'Association, Ron Reaman, a ajouté que le moment était mal choisi puisque des ententes avec des fournisseurs avaient été réglées pour l'année.

Jacques Laforge a fait valoir que ce n'était pas une situation idéale, mais que les producteurs n'avaient plus le choix. Selon M. Laforge, le prix de l'engrais est passé de 275 $ la tonne en 2007 à 750 $ la tonne en 2008. Egalement, remplir le réservoir d'un tracteur coûterait aujourd'hui entre 700 et 800 $ comparativement à 400 $, il y a neuf mois.