Un incident inusité et pour le moins inquiétant survenu récemment au bloc opératoire de l'hôpital de Chicoutimi oblige la direction de l'établissement à procéder le plus rapidement possible à l'inspection et au remplacement des bras articulés qui supportent les lourdes lampes utilisées pour éclairer les tables d'opération.

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Un possible drame a même été évité de peu, le 20 juin dernier, lorsque l'un de ces bras a cédé alors qu'une équipe de spécialistes se préparait à effectuer une chirurgie. Un infirmier est cependant parvenu à retenir la tête de la lampe, pesant plusieurs kilos, avant qu'elle ne s'abatte sur la table d'opération, où prenait place un patient.

C'est la deuxième fois depuis la rénovation complète du bloc opératoire de l'hôpital chicoutimien, en 2001, qu'un événement du genre survient. Il y a deux ans, un incident du genre s'était aussi produit, heureusement à nouveau sans conséquence grave.

Chacune des lampes impliquées dans ces incidents comporte deux bras articulés qui supportent une tête d'éclairage composée de quatre lampes, qui peut ainsi être ajustée selon les besoins des spécialistes qui effectuent la chirurgie.

Dans la foulée de l'incident survenu le 20 juin, la direction de l'établissement de la rue Saint-Vallier a ouvert une enquête afin d'identifier les circonstances des bris et de vérifier l'état de tous les autres bras. Sept des 12 structures articulées supportant les six lampes utilisées dans les salles d'opération de l'hôpital ont par conséquent déjà été changées.

Michel Maltais, directeur des Services techniques de l'institution, précise que les cinq autres bras devraient aussi être remplacés prochainement, dès que le fabricant sera en mesure de les livrer.

Le coût de ces travaux devraient atteindre quelque 10 000 $.

Si cette mesure se révèle inefficace, l'hôpital de Chicoutimi pourrait devoir investir à moyen terme 250 000 $ afin de remplacer complètement les six lampes concernées par les incidents.

"Pour nous, le bris survenu récemment représente un événement très sérieux. Nous avons immédiatement demandé que toutes les lampes soient inspectées, et nous avons décidé, en collaboration avec le fabricant, de changer tous les bras articulés par mesure de précaution. Nous ne prenons aucune chance et nous allons assurer un suivi encore plus serré de l'état de ces équipements", affirme Michel Maltais.

Ce dernier précise que les activités du bloc opératoire n'ont pas été perturbées par ces deux événements.

"Dans les deux cas, les bris sont survenus en fin de journée. Et à chaque fois, il a été possible de procéder aux chirurgies prévues normalement, bien qu'avec un peu moins d'éclairage", souligne-t-il.

Selon le directeur des Services techniques de l'hôpital de Chicoutimi, environ 500 lampes similaires à celles installées à l'établissement de la rue Saint-Vallier sont employées à travers le Canada, et quelque 250 dans les hôpitaux du Québec.

Toutefois, aucun incident similaire à ceux survenus dans l'établissement régional n'aurait été répertorié ailleurs, mentionne Michel Maltais.