Une nouvelle étude permet d'apprendre que le stress associé au travail est en chute dans les lieux de travail fédéraux, ce qui permet de mettre en doute le bien-fondé de la théorie voulant que le secteur public constitue un environnement de travail «toxique».

Une enquête d'une durée de six ans effectuée dans 65 ministères et agences du gouvernement fédéral a permis de constater que moins d'employés consultent un spécialiste au sujet de questions liées au travail, quoique davantage d'entre eux fassent état de problèmes familiaux et de santé mentale.

Les auteurs du document, distribué à l'interne le mois dernier, se sont attardés au nombre de fois que les travailleurs de l'Etat ont profité des programmes d'aide aux employés, de même qu'à la nature des problèmes soulevés lors de leur première consultation.

Selon le rapport, moins de travailleurs font appel aux services d'un spécialiste. En 2006-07, environ huit pour cent des effectifs fédéraux ont approché un conseiller, contre plus de 10 pour cent six ans auparavant.

Et parmi ceux qui ont réclamé de l'aide, seulement 22 pour cent ont parlé d'un problème découlant du travail, soit une proportion en baisse d'environ huit points de pourcentage.

«Les problèmes liés au travail sont en baisse, est-il écrit dans le rapport. Les problèmes familiaux et de santé mentale sont en hausse.»

Un spécialiste de la santé mentale a récemment qualifié le secteur public canadien de lieu de travail «toxique», davantage d'employés étant aux prises avec le stress, une fatigue excessive, tant physique qu'intellectuelle ou psychique, ou encore la déprime.

Cependant, la nouvelle étude, obtenue de l'Agence de la fonction publique du Canada en vertu des dispositions de la Loi sur l'accès à l'information, permet d'apprendre que les problèmes d'ordre familial figuraient en tête de liste des problèmes évoqués en 2006-07, à 37 pour cent. Ce pourcentage est supérieur de sept points à celui enregistré six ans plus tôt.

Les problèmes de santé mentale suivaient avec un pourcentage de 28 pour cent, en hausse de trois points. Les problèmes de consommation de drogue et d'alcool occupaient un rang éloigné, à environ deux pour cent, soit un résultat stable par rapport à celui de la précédente enquête.