Les capos, qui aiment le luxe ostentatoire, se font enterrer dans des tombeaux somptueux. Visite instructive au cimetière de Culiacán, la capitale de l'Etat de Sinaloa.

Jonathan était un garçon de 15 ans qui aimait se faire photographier avec son ­pistolet semi-automatique. Ce penchant l'a conduit à la tombe. Il est enterré aux Jardines del Humaya, le cimetière des narcos de Culiacán. Son portrait, celui d'un enfant, côtoie ceux des capos et des meilleurs tueurs à gages de la région, et des membres de leurs familles.

Les cimetières sont une bonne façon de se faire une idée des villes et de leurs habitants. Aux Jardines del Humaya, ceux qui sont morts après une vie consacrée au narcotrafic sont enterrés dans des mausolées et des cathédrales en marbre, pierre de taille et pierre exotique. Leurs tombeaux sont dessinés par des architectes célèbres et entretenus chaque semaine par des entreprises spécialisées dans la conservation des sites archéologiques mayas. Certains ont trois étages, des escaliers, une salle à manger, des salles de repos et même le téléphone, peut-être pour le cas où ils ressusciteraient.

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