Les centres de télécommunication qui répondent aux appels d'individus en détresse et qui envoient des policiers sur le terrain pourraient être paralysés en cas de tremblement de terre ou d'autre désastre, parce qu'il n'existe aucun plan d'urgence fiable pour les maintenir en fonction, indique un rapport de vérification interne de la Gendarmerie royale du Canada.

Le même rapport note que le travail crucial de ces stations de transmission est aussi entravé par des pénuries de personnel, une formation erratique et un manque de soutien psychologique pour les opérateurs des télécommunications, qui accomplissent un travail stressant.

Les centres de transmission de la GRC sont un élément clé de liaison entre le public et les officiers sur le terrain: ils reçoivent les appels d'urgence, dépêchent des policiers sur les lieux d'incidents, et font appel à d'autres ressources, dont les ambulanciers, les pompiers et les firmes de dépannage routier. On dénombre 28 de ces centres à travers le pays.

La vérification interne de la GRC, terminée le mois dernier, mentionne qu'en vertu des politiques de sécurité fédérales, ces centres sont considérés comme des services de première importance, qui, s'ils devenaient subitement hors d'usage, pourraient conduire à des atteintes graves à la santé et la sécurité des Canadiens

Or à l'exception d'un centre de communications à Ottawa, les vérificateurs n'ont vu aucune trace de plan visant à assurer la continuité des services en cas de panne. Du travail se faisait pour planifier la continuité des opérations et la plupart des centres disposaient de mesures d'urgence, mais les vérificateurs ont souligné que ce n'était pas suffisant pour garantir la poursuite des opérations si un centre devenait hors-circuit pendant un laps de temps prolongé, en cas de catastrophe, par exemple.

Dans une réponse écrite aux vérificateurs, la direction de la GRC indique que des mesures devraient être prises pour guider et aider les centres dans l'élaboration de plans d'urgence adéquats d'ici décembre 2009.