Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment ?

L'environnement. On est sur un boost écologique minimaliste au bar : on fait du compost, on ne sert plus de pailles en plastique. Il y a tellement d'habitudes qui sont faciles à changer, il faut juste y penser. Il y a tellement de choix qu'on fait à l'aveugle, par automatisme.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis de bonne humeur ?

Mon chum. Je lui ai envoyé une carte postale d'Allemagne, où j'apprenais l'allemand. Il a essayé de la lire. On a tellement ri.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis en colère ?

La rencontre de Trump avec Kim Jong-un, alors que je venais de visiter le camp de concentration de Dachau, ça m'a vraiment bouleversée. La vue de la photo de Trump avec Kim Jong-un, ça m'a remise en question, ça m'a fâchée, ça m'a fait peur, aussi.

Quelle est la dernière personnalité publique dont la mort vous a ému ?

Leonard Cohen. J'ai appris à le connaître au moment de sa mort. Je ne le connaissais pas du tout et en lisant sur lui, selon la façon dont les gens en parlaient, j'ai réalisé que c'est vrai que c'était un gros morceau.

Si vous pouviez vivre dans une autre ville du Québec, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Un petit village, c'est sûr. Ou une petite ville au bord de l'eau, comme en Gaspésie.

Si vous pouviez changer une seule chose dans votre circonscription, qu'est-ce que ce serait ?

J'aimerais que les gens soient plus sensibilisés à l'achat local. Si les gens pouvaient consommer davantage dans les petites places, par exemple dans les petits cafés au lieu des Tim Hortons. J'aimerais que le monde soit plus sensible à ça. Un petit sentiment de solidarité.

Si vous pouviez changer une seule chose au Québec, qu'est-ce que ce serait ?

Tout ce qui touche les emplois d'enseignants et d'infirmières, entre autres en CHSLD, les heures supplémentaires. J'en côtoie tellement qui sont épuisés. Ce sont des emplois qui doivent être valorisés, ils sont un peu laissés à eux-mêmes. C'est une vocation, ce travail-là, mais ils ne sont pas bien soutenus.

Quel est le dernier contenu que vous avez partagé sur Facebook ?

Une machine à jus ! C'est une amie qui déménage bientôt et qui vendait des trucs. Je ne partage pas beaucoup de choses sur Facebook.

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

Diplômée en traduction, je l'espère ! À travailler [dans ce domaine]. Avec peut-être un enfant en route. Et encore copropriétaire [du bar] avec peut-être un quart de travail par semaine, parce que j'aime vraiment ça.

Qu'est-ce que c'est, pour vous, être québécois ?

Quand tu t'identifies au Québec, sans nécessairement être né ici. Quand tu aimes la culture québécoise en général. Parce qu'il y en a qui sont nés au Québec, mais qui ne consomment pas la culture québécoise. Avoir un intérêt envers le français et la culture québécoise. S'identifier à ça.

Faites un voeu...

On élimine le plastique ! Le plastique inutile. Au moins les sacs de plastique, ça se fait. Au Rwanda, ils l'ont fait, câline, il n'y a plus de sacs de plastique !

Que feriez-vous si vous gagniez une somme importante ?

Je ne le dirais pas ! Je profiterais de mon temps pour faire du bénévolat. Le fait de ne plus avoir besoin de travailler, j'utiliserais mon temps à autre chose. Donner, voyager, aussi. Et j'achèterais une Tesla.

Dans votre vie, ces cinq objets sont-ils positifs ou négatifs ?

Téléphone

Positif.

Ordinateur

Positif, car ça signifie que j'écris.

Carte de crédit

Je n'utilise même pas la mienne, sauf pour payer un billet d'avion.

Télévision

Négatif, je n'ai pas le temps de la regarder, j'ai tellement de choses à faire.

Bouteille de bière ou de vin

Positif, car ça veut dire que je suis bien entourée.

Vous devenez premier ministre demain. Quelle est la première phrase de votre premier discours ?

Je n'aimerais pas ça ! Je dirais qu'on va maintenant gérer le Québec comme une famille et non comme une entreprise.

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.