Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

Shahla Moazami, 58 ans, Saint-Laurent, couturière.

Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment ?


Les études de mes enfants. J'ai deux garçons dans la vingtaine, j'espère qu'ils vont terminer leurs études et trouver un bon emploi.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis de bonne humeur ?

Mon mari. Il est tellement gentil. Il n'a besoin de rien dire, sa présence me met de bonne humeur et ça fait 29 ans qu'on est mariés.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis en colère ?

Le comportement de certains clients. Il y a des gens qui entrent ici et qui nous traitent comme si nous étions leurs bonnes. Ils sont arrogants et méprisants, ça me met en colère.

Quelle est la dernière personnalité publique dont la mort vous a ému ?

La mort de Jack Layton m'a beaucoup touchée. Plus récemment, la disparition du petit Ariel Kouakou m'a fait beaucoup de peine. J'y pense tout le temps.

Si vous pouviez et vouliez vivre dans une autre ville du Québec, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Je ne connais pas beaucoup les autres villes du Québec... J'ai visité la ville de Québec et ça m'a beaucoup plu, donc peut-être là-bas. Mais je suis vraiment bien à Montréal.

Si vous pouviez changer une seule chose dans votre circonscription, qu'est-ce que ce serait ?

L'état des routes. C'est vraiment affreux, je ne comprends pas qu'on ait des rues aussi mal entretenues. J'ajouterais aussi des lampadaires, il y a des rues plongées dans l'obscurité...

Si vous pouviez changer une seule chose au Québec, qu'est-ce que ce serait ?

J'aime les sports en général et en particulier le hockey. Je ramènerais les Nordiques à Québec, ce serait bien, non ?

Quel est le dernier contenu que vous avez partagé sur Facebook ?

Une vidéo d'enfants filmés par leurs parents. Un bébé qui grimace en mangeant un citron pour la première fois, par exemple, ça me fait rigoler.

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

Toujours ici, dans ce petit commerce de nettoyeur qu'on occupe depuis 2010.

Qu'est-ce que c'est, pour vous, être québécois ?

C'est de participer à la vie citoyenne. Il y a l'importance du français aussi, que j'ai appris en France parce qu'on a habité huit ans là-bas avant de venir ici. D'ailleurs, la culture ici est semblable à celle de l'Europe et ça me plaît. J'ai plus d'affinités avec la culture d'ici qu'avec celle de Toronto, par exemple.

Faites un voeu...

J'aimerais que notre pays soit plus fort. Que le Canada joue un plus grand rôle sur le plan politique, sur la scène internationale.

Que feriez-vous si vous gagniez une somme importante ?

Je partagerais tout ça avec ma famille, mes enfants. J'ai un garçon qui a la sclérose en plaques, donc je m'assurerais qu'il ne manque de rien. Je donnerais de l'argent aux organismes qui viennent en aide à ces familles, à ceux qui font aussi de la recherche sur cette maladie.

Dans votre vie, ces cinq objets sont-ils positifs ou négatifs ?

Téléphone

Positif.

Ordinateur

Positif.

Carte de crédit

Négatif.

Télévision

Positif et négatif.

Bouteille de bière ou de vin

Négatif.

Vous devenez premier ministre demain. Quelle est la première phrase de votre premier discours ?

« Je veux être aux côtés des citoyens... »

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.