Les Québécois éliront un nouveau gouvernement le 1er octobre prochain. D'ici là, La Presse a voulu sonder l'état d'esprit des électeurs. Nos journalistes et nos photographes ont été à leur rencontre dans 100 villes différentes dans toutes les régions du Québec. Découvrez ce que les électeurs ont à dire.

Puneet Chugh, 31 ans, Côte-des-Neiges, vendeuse.

Qu'est-ce qui vous préoccupe en ce moment ?


Les rues. Ma voiture est toute déglinguée à cause des routes qui sont en si mauvais état. C'est inimaginable.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis de bonne humeur ?

Je me suis entraîné ce matin, dans un gym. Je me suis sentie forte. Je viens de subir une opération, donc j'essaie de me remettre en forme, et là ça m'a rendue de bonne humeur.

Quelle est la dernière chose qui vous a mis en colère ?

Le système de santé. L'attente. La difficulté de rencontrer un médecin. Le peu d'écoute. On ne nous prend pas toujours au sérieux. Dans certains cas, la situation se complique et on finit aux urgences d'un hôpital. C'est ce qui m'est arrivé et c'est enrageant.

Quelle est la dernière personnalité publique dont la mort vous a ému ?

Sridevi. C'est une actrice de Bollywood, très populaire en Inde. Elle est morte dans des circonstances étranges, dans sa baignoire. Elle avait la cinquantaine, ça m'a fait beaucoup de peine parce que j'ai grandi en regardant plusieurs de ses films.

Si vous pouviez et vouliez vivre dans une autre ville du Québec, laquelle serait-ce, et pourquoi ?

Je ne me vois pas ailleurs qu'à Montréal, mais je ne connais pas bien le Québec. Je dirais Charlevoix, comme j'ai visité cette région récemment. C'est loin, c'est silencieux et c'est tellement beau.

Si vous pouviez changer une seule chose dans votre circonscription, qu'est-ce que ce serait ?

Je rendrais le quartier plus sécuritaire. Il y a beaucoup d'incidents. Des vols à main armée, des bagarres. J'aimerais qu'il y ait plus de patrouilles, plus de caméras de surveillance.

Si vous pouviez changer une seule chose au Québec, qu'est-ce que ce serait ?

J'aimerais qu'on se calme avec la question du français au Québec. Je comprends la situation, mais je pense qu'il faut « chiller » un peu, là...

Quel est le dernier contenu que vous avez partagé sur Facebook ?

Une photo de mon mari, mon garçon de 4 ans et moi. On sortait d'un restaurant chinois. La photo était belle, alors je l'ai mise en ligne !

Où vous voyez-vous dans cinq ans ?

Je vais continuer à travailler ici, à vendre des vêtements indiens. J'aimerais contribuer à rendre notre collection de vêtements pour mariages encore plus populaire.

Qu'est-ce que c'est, pour vous, être québécois ?

Je ne me sens pas québécoise. Je ne me sens pas chez moi ici. Ce n'est pas juste le regard des autres ou la question du français, que je sais parler, c'est quelque chose que je ressens. Pour l'instant, c'est comme ça.

Faites un voeu...

Je souhaite que le système de santé soit mieux géré. Je souhaite que, comme patients, on soit plus écoutés.

Que feriez-vous si vous gagniez une somme importante ?

J'irais en Europe. J'enverrais mes enfants dans les meilleures écoles. Je m'achèterais de belles voitures, une belle maison, et je donnerais de l'argent à des organismes indiens qui font la promotion de l'éducation des filles.

Dans votre vie, ces cinq objets sont-ils positifs ou négatifs ?

Téléphone

Positif.

Ordinateur

Positif.

Carte de crédit

Positif.

Télévision

Négatif.

Bouteille de bière ou de vin

Positif.

Vous devenez premier ministre demain. Quelle est la première phrase de votre premier discours ?

« Travaillons tous ensemble, parce que nous sommes tous un, malgré nos différences... »

Si un chef de parti croisait votre chemin pendant la campagne électorale, de quelle préoccupation aimeriez-vous lui parler? Préserver votre emploi, acquérir une propriété, refaire une route dangereuse? Dites-nous ce qui vous préoccupe, et pourquoi, en 250 mots, en écrivant à centvilles@lapresse.ca en prenant soin de préciser votre nom, votre âge, ce que vous faites et la municipalité dans laquelle vous vivez. Nous publierons un certain nombre de messages pendant la campagne électorale, en septembre.